Forest Gardeners part 2
(english version below)La forêt boréale représente le plus grand écosystème forestier de la planète. Trois pépinières au Saguenay se spécialisent dans l’élevage d’essences d’arbres qui serviront pour le reboisement de ces forêts. Elles travaillent aux efforts de reboisement de la plus importante région forestière du Québec.
Le volume de résineux provenant de la forêt est composé en majorité (85%) d’épinettes noires, essence très recherchée pour ses qualités de résistance autant pour le bois d’œuvre dans la construction que pour la fabrication de pâte et papier à partir de copeaux.
Pour la deuxième partie, le reportage se penche sur les travailleurs qui oeuvrent au reboisement, plus spécifiquement aux reboiseurs qui mettent en terre, de leurs mains, plus de 22 millions d’arbres bon an, mal an dans les forêts québécoises.
La coopérative du Petit-Paris située au village de St-Ludger de Milot au Saguenay, fait partie des grandes compagnies forestières au Québec. Dès le départ, l’usine jouit d’une situation stratégique des plus avantageuses puisqu’elle est située à l’entrée du chemin Chute des Passes, un chemin forestier s’enfonçant au nord du territoire. Les reboiseurs resteront plusieurs jours par semaine, isolés dans des camps forestiers au milieu d’un territoire habité à des km à la ronde par des animaux sauvages. Ils feront des journées de travail de plus de 10 h par jour, beau temps mauvais temps.
Mon intention est de rendre hommage à la forêt et à ceux qui s’en occupent. Certainement que la gestion de la forêt québécoise vit des problématiques. Mon angle d’approche démontre, sans les pointer explicitement, certaines d’entre elles. Mêlant des images plus poétiques à d’autres plus descriptives, j’ai voulu montrer la beauté des paysages boréaux qu’ils soient intactes ou décimés. J’ai voulu également partager le quotidien des reboiseurs, les « planteurs d’arbres ». Ces hommes, en très grande majorité, qui vivent pendant plusieurs mois, avec la température changeante et les terrains « sales ». Des hommes aux horizons différents avec chacun leurs raisons de revenir années après années replonger dans ces forêts que l’on jardine dans l’espoir que les générations futures puissent, elles aussi, en récolter les arbres. Ces planteurs sont ainsi des « Jardiniers de la forêt ».
Une ou plusieurs des photographies de ce projet ont été présentées à ces endroits:
- Mention honorable au Tokyo International Foto Awards 2020
(TIFA awards) catégorie Professionnal Editorial « environnmental ».
Forest Gardeners part 2
The boreal forest is the largest forest ecosystem on the planet. Three nurseries located in Saguenay specialize in the growth of tree species that will be used for the reforestation of the most important forest region in Québec.
The volume of softwood from the forest is mostly composed of black spruce (85%), a tree essence that is highly sought-after for its qualities of resistance not only for lumber intended for construction, but also for pulp and paper production from shavings.
For the second part of the series, the photographer focuses on the workers who take part in the reforestation, more specifically on those who plant, with their own hands, more than 22 million trees, year in, year out, in the forests of Québec.
The Petit-Paris cooperative, located at Ludger de Milot in Saguenay, is one of the largest forestry company in Québec. Right from the start, the factory benefits from a strategic position which is really profitable since it is located at the entrance of Chute des Passes Road, a forest path that goes deep up north of the territory. The workers stay several days a week isolated in forestry camps in the middle of territories inhabited by wild animals for miles around. They work more than 10 hours a day, rain or shine.
My intention is to pay tribute to the forest and to those who take care of it. Undoubtedly, the management of Québec forest experiences several issues. My angle of approach demonstrate some of those issues, without explicitly naming them. Combining poetic images with descriptive ones, I wanted to show the beauty of boreal landscapes whether they’re untouched or decimated. I also wanted to share the daily life of the workers, « the tree planters ». Those men who, for the most part, live during several months with the changing temperature and the « dirty » lands. Men from different backgrounds, each of them with their own reasons to come back, year after year, and to immerse themselves over again into these forests that we garden in the hope that future generations too will be able to harvest trees from.
Thus, these planters are the « forest gardeners ».