Les Jardiniers de la forêt


(english version below)

Avec à sa base le projet documentaire de long cours Forest Gardeners, l’exposition Les Jardiniers de la forêt se distancie de l’objectivité apparente du photoreportage original. Une grande part du propos est toujours réservée aux travailleurs et au cycle de l’arbre, mais l’artiste nous interroge tout d’abord, par les photographies sélectionnées, sur la relation complexe des travailleurs forestiers avec leurs lieux de travail. Dans deux textes bien différents intégrés à l’exposition. Philippe-Emmanuel Hardy-Painchaud, travailleur forestier et philosophe, nous raconte ses motivations à poursuivre sa carrière comme travailleur forestier. Puis Olivier Veilleux-Spénard, travailleur forestier, traducteur et écrivain, nous livre un récit poétique sur un travailleur forestier qui redescend à la ville après une semaine au camp forestier (Je cherche l’aigle).

Au coeur de cette exposition se retrouvent les préoccupations de bien des gens face à l’exploitation forestière. L’artiste s’est servi d’images anciennes et nouvelles afin de mettre en relief ces préoccupations. Certainement que la gestion de la forêt québécoise vit des problématiques. L’angle d’approche montre s’en les pointer explicitement certaines d’entre elles. Nous voyons la trace laissé par l’homme dans cette gestion de plus en plus mécanique de la forêt: le morcellement du territoire (les oeuvres Parcellement et Fragmenter le territoire), les coupes abusives (l’oeuvre Empillement), la valeur de la matière (oeuvre Le prix du marché). Certaines oeuvres de l’exposition constituent une vision simplifiée et décomplexée de l’aventure ressenti par le photographe lors de sa collecte d’image initiale. Les différents supports d’impression et de présentation confirment la complexité de cette activité économique, chacune des oeuvres venant définir un aspect ressenti lors de la prise de vue et une vision plus personnelle de cette aventure pour l’artiste.

Finalement, une oeuvre collaborative a été conçue avec des élèves de 5ième et 6ième année de l’École primaire Sainte-Colette à Montréal-Nord. De l’avis même des enseignantes concernées et des élèves ayant participé, ce projet a permis aux élèves d’apprendre à observer l’arbre sous toutes ses facettes et d’apprendre à le connaître et à le reconnaître dans leur quartier.  

La forêt boréale, très présente au Canada, spécifiquement dans la province de Québec, représente le plus grand écosystème forestier de la planète



L’ensemble des oeuvres de ce projet ont été présentées à ces endroits:

  • Biennale Usimages, France. 2023

  • Entrepôt de Lachine, Montréal, Québec, Canada. 2022

  • Maison de la culture de Pointe-aux-Trembles, Montréal, Québec, Canada. 2022
  • Festival Zoom Saguenay, Québec, Canada. 2021