Bio (english version here)

Sébastien Michaud a presque toujours été montréalais. L’une de ses premières séries photographiques avait d’ailleurs comme thème les raffineries de l’est de Montréal et était inspirée par la série Marghera de la photographe italienne Alessandra Chemollo. Ayant reçu sa formation académique en photographie argentique au tournant des années 2000, il continue son parcours en art visuel à L’Université du Québec à Montréal jusqu’en 2013. Après quelques exposition d’art multidisciplinaire, il se consacre depuis presque exclusivement au médium photographique. Il travaille, notamment, comme enseignant en photographie depuis plus de 10 ans.

Il a pu montrer ses images en public, en autres, lors des Rencontres Internationales de la Photographies en Gaspésie en 2013, à l’Espace F à Matane en 2014 et au Festival de Photographie d’auteur de Montélimar en France en 2015 avec son projet photographique Domaine de La Florida. Il travaille présentement sur deux projet à long terme ayant déjà remporté de nombreux prix et ayant un bon rayonnement. Le premier, intitulé Forest Gardeners, a été exposé lors du Zoom Photo Festival au Saguenay en 2020, au Festival Usimages en France en 2023 et est également paru sous forme de 3 livres entre 2019 et 2020. Le deuxième projet: « Supermarket Landscape » a été présenté au Festival Art Souterrain en 2020.

Membre de la FPJQ et du RAAV en autre, certaines de ses oeuvres sont dans des collections privées et publiques dont la Collection de la Galerie d’art Louise-et-Reuben-Cohen de l’Université de Moncton et celle de la Ville de Montréal. Il a fait partie de plusieurs jury de sélection et de concours photographiques. Il a cofondé et est co-directeur également depuis 2019 de la maison d’éditions Bourrasques spécialisée dans le livre photographique.

CV

Démarche

Au cours des dernières années, ma pratique artistique s’est centrée sur un regard intime et réfléchi des lieux et des personnes qui, à travers leurs loisirs ou leurs rôles sociaux, résonnent avec des enjeux contemporains, particulièrement au Québec, mais avec une portée universelle. Mes recherches se déploient autour de la question du territoire, de son histoire et de sa transformation, tout en se traduisant par des œuvres qui prennent forme et sens après une réflexion approfondie sur le support d’impression. Cette dimension du choix du support, ainsi que l’impact de la manipulation et de la présentation, joue un rôle clé dans l’amplification du sens et du ressenti des œuvres.

Bien que mes projets commencent souvent sous une approche documentaire, c'est la quête de signification personnelle qui devient centrale à chaque étape. En prenant le temps d'explorer le lien intime avec les lieux et les individus que je rencontre, je m’efforce de donner une interprétation nouvelle et subjective qui invite le spectateur à se reconnaître dans ce regard porté sur l’humain. Mon travail devient ainsi une réflexion où le spectateur est invité à s’interroger sur sa propre place dans le monde et à ressentir les enjeux que ces œuvres soulèvent. 

Le médium photographique est celui que j’utilise principalement pour capter cette réalité, mais mes projets s’étendent souvent sur diverses plateformes de diffusion, qu’il s’agisse de matériaux, d’encadrement, de livres ou de promotions. Mon intention reste de présenter l’œuvre sous un angle renouvelé et de l’amener à évoluer. Pour moi, la forme est aussi importante que le fond, car elle participe pleinement à l’élargissement de la réflexion qu’elle propose. Cette recherche continue d’une approche diversifiée et en constante évolution vise à enrichir le dialogue entre l’œuvre et celui qui l’observe.